C’est tout bête, mais ça fait très longtemps que je ne lis plus. Plusieurs années.
J’ai arrêté de lire à peu près en même temps que j’ai arrêté d’écrire. Il y a eu plusieurs articles avec les différents confinements qui sont parus, expliquant que beaucoup de gens ne lisaient plus, parce qu’il faut avoir un horizon, de l’espoir pour pouvoir se projeter dans un livre. C’est exactement ce qui s’est passé.
Enfant, je lisais sans frénésie, comme un enfant qui aime à lire les aventures de certains de ses héros préférés. Mais je me souviens surtout des livres que je ne finissais pas. Pas une grosse lectrice.
Ado, je lisais un peu plus, grâce à des professeures qui ne nous imposaient pas vraiment de livres, mais des thèmes. Quelques livres restèrent parmi ces livres qu’on gardent avec soi toute sa vie.
Mais jusqu’à l’âge adulte, je n’ai jamais été une grosse lectrice. Adulte, j’ai commencé à lire, de manière assidue, durant la grossesse de mon troisième enfant. Cela a duré quelques années. En même temps est venu le besoin d’écrire. J’écrivais comme je lisais, de manière frénétique : un échappatoire à ma vie, avec des espoirs bien présents d’une vie différente pour l’avenir. Quelques années à un rythme très soutenu, et puis des questionnements, des interrogations, une profonde démotivation…
J’ai arrêté de lire avant d’arrêter d’écrire. Plus l’envie, j’avais l’impression qu’aucun livre ne m’offrait pas ce que j’en attendais. Et petit à petit, j’ai arrêté d’écrire. Ma vie n’a pas eu beaucoup d’objectifs depuis (à part celui de trouver un boulot qui paye… et qui me plaise suffisamment pour que je ne lâche pas au bout de 5 ans comme tous les autres), ça n’encourage pas à se projeter.
Juste pour dire que j’ai recommencé à lire…
‘soir Pauline,
Je dirais un peu le contraire au sujet de l’horizon. C’est quand je n’en ai pas, ou qu’il est trop loin, que je lis le plus. Une échappatoire, une évasion, sortir de l’ordinaire… Peut-être que ça dépend des personnes.
Quand j’étais gamin, le bahut donnait une … proposition de livres à lire pendant l’été. Des « classiques » bien sûr, mais pas seulement. Du coup, je trichais un peu, en disant que c’était nécessaire, histoire d’en avoir un maximum. En ce moment, c’est plutôt le syndrôme-des-bras-trop-courts qui m’empêche de lire à loisir, amis bon, ça ira mieux quand j’aurai de nouvelles lunettes ^^
C’est cool que tu te sois remise à lire. Profite que l’envie est là.